L’acid jazz également appelé le club jazz est un genre musical combinant des éléments de plusieurs styles : jazz, funk, soul, et disco. Ce style est apparu à Londres au milieu des années 80 et s’est par la suite répandu aux États-Unis, au Brésil, au japon et en Europe de l’Est. Voici tout ce qu’il faut savoir sur l’acid jazz.
Les caractéristiques du mouvement
Les instruments typiques utilisés dans l’acid jazz sont la trompette, les saxophones, la guitare électrique, le trombone, la batterie, la flûte, le synthétiseur, le piano et la clarinette. Les instruments à cordes sont également utilisés dans ce style musical.
Le nom de ce genre musical a été utilisé pour la première fois par Gilles Peterson et Chris Bangs qui sont des disc-jockeys. L’appellation acid jazz est ainsi un jeu de mots dérivé du genre musical Acid house qui était très prisé dans les clubs britanniques à cette époque.
L’acid jazz combine les différents éléments du jazz, du hip-hop et du funk. Il est beaucoup plus proche du jazz, mais sa capacité de maintien du groove lui donne des attributs liés à la dance, au hip-hop et au funk. Les caractéristiques du style sont des compositions longues et répétitives ainsi qu’un groove dansant. De plus, l’acid jazz peut être joué et chanté par un disc-jockey.
Deux mouvements composent l’acide jazz. Le premier est basé sur les chansons diffusées par les producteurs et DJ axés rare jazz avec un mélange de style électronique. Le second mouvement est centré sur des groupes qui s’inspirent de ces chansons et qui adoptent une approche musicale groove.
Acid jazz : les origines
Ce sont des DJ du mouvement rare groove qui ont lancé l’acid jazz sur la scène club britannique au milieu des années 80. Ceux-ci jouaient des chansons du style obscure jazz et leur intérêt était centré autour du jazz-funk, du jazz-fusion et du soul-jazz des années 50 et 60.
Les chansons les plus significatives de ce genre musical sont issues du catalogue du label Blue Note. Le DJ Gilles Peterson fonde en 1988 le label Acid jazz records en collaboration avec le producteur Eddie Piller. Au fil du temps, d’autres labels voient le jour et signent avec des groupes d’acid jazz : Galliano, Urban Species, Young Disciples, etc.
Le succès du groupe Brand New Heavies a augmenté la popularité du genre musical.
Le succès du mouvement
On assiste au développement de scènes locales d’acides jazz aux États-Unis au début des années 90. Pendant cette période, un promoteur britannique et son partenaire ouvrent un Groove Academy au niveau du souterrain du Metropolis Café à New York.
Ce label donnera plus tard naissance à une société et un label d’Acid jazz. C’est alors l’émergence de groupes notables tels que A tribe called Quest, Buckshot LeFonque, Digable Planets, Liquid Soul et de certains artistes comme Guru. Le genre musical connaît un fort succès à l’échelle internationale dans des pays comme l’Allemagne, le Brésil, l’Europe de l’Est et le Japon.
Au japon, la popularité internationale de United Future Organization lui fait obtenir un contrat en 1994 aux États-Unis. Il y a également d’autres artistes notables japonais tels que Mondo Grosso, Shoji Meguro et Gota Yashiki. Du côté de l’Europe de l’Est, c’est la montée en puissance de groupes musicaux comme Skalpel.
Le déclin du mouvement de l’acid jazz
Le milieu et la fin des années 1990 sont marqués par l’émergence de la musique électronique club qui entraîne le déclin du mouvement de l’acid jazz. Ce dernier finit par se mêler à d’autres genres musicaux qui prendront le dessus pour devenir des formes musicales distinctes.
En parallèle, les groupes qui étaient autrefois dans l’acid jazz sont dorénavant classés sous les appellations de jazz rap, neo soul ou encore jazz-funk. Néanmoins, l’acid jazz reste le plus important genre de jazz ayant émergé sur la scène britannique d’après le magazine Q.
