A l’origine de l’un des quartets de jazz les plus emblématiques de l’histoire du jazz, Dave Brubeck Quartet est un pianiste américain à qui l’on doit l’une des plus fabuleuses discographies. « Three to get ready » ou encore « Take five » figurent parmi ses titres emblématiques.
Une éducation baignée par la musique
Né le 6 décembre 1920 aux Etats-Unis, David Warren Brubeck, alias Dave Brubeck, se met très tôt au piano avec sa mère comme professeur. Il poursuit son apprentissage musical avec le compositeur français, Darius Milhaud.
Malgré cela, sa destinée n’est pas à l’origine de se faire un nom dans le monde de la musique, mais davantage de suivre les traces de son père en embrassant la carrière de vétérinaire.
The Dave Brubeck Quartet
En 1949, en parallèle de ses études, Dave Brubeck crée le Jazz Workshop Ensemble qui change de nom un peu plus tard pour devenir The Dave Brubeck Quartet.
On y trouve Paul Desmond au saxophone, Joe Morello à la batterie, Eugene Wright à la contrebasse et bien sûr Dave Brubeck au piano. Ce big band est mixte, car le contrebassiste est noir. Une chose quasi impensable à l’époque car il ne faut pas oublier que la ségrégation sévit toujours dans les années 1950 aux Etats-Unis. Rapidement, cette particularité contribue à rassembler autour de la formation un public très diversifié.
En 1959, The Dave Brubeck Quartet est au sommet. L’album Time Out qui vient d’arriver dans les bacs des disquaires se vend à un million d’exemplaires. Pourtant, l’album a tout d’expérimental tant les signatures rythmiques sont totalement novatrices et inédites.
Sur l’album Time Out, on y trouve notamment Take Five, un véritable tube composé par le saxophoniste Paul Desmond. Écrit à l’origine pour mettre en avant le batteur du quartet de Dave Brubeck, ce morceau d’anthologie résonne aujourd’hui comme l’un des grands standards du jazz. Il doit notamment son succès à sa structure musicale si originale pour l’époque.
Parmi les autres succès de l’album Time Out, on trouve également Blue Rondo a la Turk qui est un hommage au Rondo alla Turca de Mozart ou encore Three to Get Ready.
En 1963, le quartet enregistre au Carnegie Hall et en direct l’album de jazz At Carnegie Hall. Le disque est une nouvelle fois encensé par la critique.
Dave Brubeck en solo
En 1967, le groupe se dissout. Pour autant, Dave Brubeck poursuit ses collaborations avec son ami Paul Desmond, mais également avec d’autres grands noms du jazz. Si ceux-ci sont trop nombreux pour tous être listés ici, on peut toutefois nommer Gerry Mulligan, Jerry Bergonzi ou encore Perry Robinson.
En 1976, la mort de Paul Desmond est un véritable choc pour Dave Brubeck qui met sa carrière de côté pendant un temps.
A partir des années 1980, il retrouve enfin son public et écume les scènes du monde entier. Il ne crée plus vraiment, se contentant de ses acquis et des titres qui l’ont fait connaître sur les cinq continents. Après des années de quasi absence de création, Dave Brubeck surprend en 2005 avec son opéra jazz Cannery Row Suite.
Sept ans plus tard, en 2012, le pianiste tire sa révérence et rejoint d’autres légendes du jazz.