Le post-bop est un jazz de recherche. Le terme post-bop en lui-même ne s’est popularisé qu’assez récemment. Il était plutôt un terme de spécialiste, un jargon d’initié, aux grandes heures du mouvement.
C’est quoi le post-bop ?
Quand on parle de Post-bop, on parle d’une forme de jazz exécutée par de petites formations qui est née au début des années 1960. Ce type de jazz est le fruit de travaux musicaux de fond menés par des grands noms du milieu. Parmi ses géniteurs, on peut citer John Coltrane ou Miles Davis en tête de liste, et à leurs côtés, des personnalités tout aussi influentes comme Herbie Hancock, Bill Evans ou Charles Mingus.
Au milieu des années 1960, le post-bop était dans les veines de tout le courant jazz avec des influences de fond comme le hard bop, le free jazz ou le jazz modal, sans être formellement identifiable à tous ces courants. Pour faire simple, on dit de ce genre que c’est du jazz milieu années 1960 avec des accents d’avant-garde jazz.
Comment jouer du postbop ?
Le Post Bop caractérise une musique jazz contemporaine qui ne s’affilie à aucun style historique précis. Il met en avant des harmonies non traditionnelles, des clés et des progressions d’accords non diatoniques. On y retrouve souvent des polyrythmies et des formes de chanson irrégulières. Le postbop a mixé des éléments du Free Jazz qui est une liberté totale avec les structures de base du jazz traditionnel.
Dans le postbop on en vient à supprimer les mélodies et les accords et parfois on adopte des progressions circulaires. Tout ceci est à mi-chemin entre free jazz et tonal jazz dans une sorte de liberté contrôlée. On brise certaines règles musicales, mais on en conserve d’autres.
Une forme singulière du jazz
Le postbop est souvent interprété par de petits ensembles (quartet ou quintet) avec une batterie, une contrebasse, un piano et un saxophone par exemple. On y encourage l’improvisation et l’ouverture vers la musique modale qu’affectionne particulièrement Miles Davis. Le mode y compte un peu plus que la tonalité et on n’use pas d’altération. Cette musique allie des changements d’accords complexes issus du Bop avec le groove du hard-Bop. En gros, c’est l’un des genres musicaux les plus classiques au même titre que le reggae, la pop, le dance-hall, Le RNB et ses dérivés.